[background] Manakelle

Dans un petit village, vivait une famille de paysans. La nuit était fraîche et la famille entière attendait l’arrivée du dernier enfant. L’impatience était palpable sur le visage du père et de ses trois ainés. Puis vint le moment tant attendu, des pleures retentirent et, quelques instant après le clerc sortit de la chambre :

Clerc : c’est une petite fille, tout c’est bien passé

Les visages de la famille toute entière s’illuminèrent, chacun désirait plus que l’autre voir l’enfant tout juste naissant.

Père : pouvons-nous allé la voir à présent ?

Clerc : oui bien sur, tout est en ordre, vous n’aurais plus besoin de moi.

Le père salua le clerc qui sortait de la bicoque et s’empressa de se rendre dans la chambre où attendait son épouse et le bébé. Les trois enfants lui emboitèrent le pas. Une fois dans la chambre, tous furent émerveillé par l’enfant.

Mère : je vous présente votre petite sœur, Maecia.


La famille avait beau être pauvre, ils étaient vivaient unies et n’enviaient aucune richesse car il possédait déjà le plus beau trésor du monde, l’amour.
Mais le bonheur ne serait que de courte durée, quelques jours à peine après la venue au monde de l’enfant, le clerc revint mais il ne s’agissait pas là d’une visite de courtoisie. Il désirait s’emparer de l’enfant et étant un puissant daeva, il n’eut aucun mal à tuer chaque membre de la famille. Le regard suppliant des enfants ne l’arrêta pas, il était motivé par une chose bien au dessus de cela, l’argent.
Une fois son acte de cruauté achevé, il emmena Maecia et se fit le plus discret possible jusqu’une ville paisible non loin de Pandaemonium.
Sur place il était attendu chez l’une des riches familles habitant la ville, les De Maine.

Ankylos : Vous ne vous êtes pas fait remarquer ?

Clerc : bien sur que non et puis, qui pourrait soupçonner un clerc ?

Sendra : elle est ici, elle est enfin arrivée ?

Ankylos : du calme, je sais à quel point tu désires cet enfant mais je dois d’abord m’assurer que personne ne nous soupçonneras de quoi que se soit

Clerc : n’ayez crainte, j’ai pris toutes les précautions qu’il fallait

Sendra : oh je vous en pris, montrez la nous

Le clerc entrouvrît sa cape, il tenait dans ses bras le nouveau-né. Sendra vint lui prendre.

Sendra : oh, par Azphel, elle est magnifique…………….Nous l’appellerons Manakelle.

C’est ainsi que l’enfant grandit dans cette famille de noble. Jamais il ne lui a été fait part du fait que les De Maine n’étaient pas ses véritables parents.
À l’adolescence, Manakelle était d’une rare beauté mais elle ne pouvait que constatait avec effrois que ses parents vieillissaient. Les rides qui commençaient à se dessiner sur le visage de sa mère l’effrayée.

Manakelle : je ne veux pas vieillir, jamais, je m’y refuse, je ne veux pas devenir vieille et moche, je désire rester éternellement belle, je ne pourrais supporter avoir un visage couvert de rides ou de voir mes cheveux ternir. Mère, je vous en prie, dites moi ce que je peux faire ?

Sendra : Manakelle, malheureusement je n’ai aucune réponse à t’apporter, le temps fait des ravages, tu devras y faire face également un jour

Le père entendant ses mots et voyant le regard triste de sa fille ne pût rester muet.

Ankylos : Manakelle, il y a une solution

Son épouse et sa fille tournèrent leurs regards vers lui

Sendra : Ankylos, non

Ankylos : Sendra, je sais que cette solution ne te plait pas mais le choix lui appartient à elle

Manakelle : s’il y a une possibilité pour que je garde ma beauté alors je veux savoir

Ankylos : et bien, tu l’ignore peut-être mais il existe des êtres, comment dire, privilégiés, pouvant vivre éternellement en ne vieillissant plus, ils se nomment les daevas.

Sendra : éternellement ? Mensonges, il arrive que certains disparaissent à tout jamais, ils sont au cœur de la guerre.

Manakelle : la guerre ? mais quelle guerre ?

Ankylos : et bien, contre un autre peuple, les balaurs mais également contre nos anciens alliés, les élyséens. En tant que daevas, ils se doivent de combattre afin de protéger les autres, donc si tu désires devenir une daevas, tu devras avant tout maitriser un art.

Sendar : arrête, ne lui dis plus rien, tu sais très bien que Manakelle est incapable de se battre, ce n’est qu’une enfant.

Ankylos : elle a 15 ans elle n’est plus une enfant le choix lui revient, demain je l’emmènerais à la bibliothèque, il est temps qu’elle en sache plus.
Durant les trois années qui suivirent, Manakelle se consacra à l’étude des soins, déterminée à ne pas vieillir, elle désirait devenir une daeva. Il était bien entendu hors de question pour elle d’être au cœur du combat alors elle n’eut pas de mal à choisir sa vocation. Elle devint très rapidement douée dans ce domaine, surtout quand il s’agissait de se soigner elle-même, ainsi elle ne risquait pas d’abimer son joli visage.

Quelques temps après son ascension, alors qu’elle se promenait à la forteresse d’Altgard, elle vit au loin un groupe d’individus attroupé autour de deux daevas. Elle cru d’abord à une petite fête alors elle s’empressa de les rejoindre mais arrivée sur place, elle se rendit vite compte que les deux individus étaient des recruteurs d’une certaine légion mais refusaient d’en dire plus, comment comptaient-il recruter qui que se soit en gardant tant de secret ? Intriguée par leur manque de joie, Manakelle décida de prendre contact avec la dame afin d’intégrer la légion.
C’est à la taverne de Pandaemonium qu’elles se rejoignirent. Dans un premier temps, l’Anrad refusa la candidature de la demoiselle et partie la laissant seule avec la personne qui l’accompagnait, un gladiateur. Après une longue discussion, Manakelle réussit à le faire parler, il lui expliqua le but de la légion mais également les dangers qu’elle encourait. A la suite de ses explications, il précisa à la demoiselle qu’elle se devait à présent de convaincre l’Anrad, car dans le cas contraire, il devrait la tuer, elle connaissait des informations qu’elle aurait mieux fait d’ignorer.

C’est alors pleine de convictions qu’elle rencontre à nouveau l'Anrad. Il ne fut pas aisé de la convaincre mais Manakelle sût se montrer persuasive. Dès lors, son but ne s’arrêtait pas à garder sa beauté, elle se devait à présent d’avancer au sein d’un groupe et de faire son possible pour protéger les membres de cette légion.