[background] Fëawel

Période sombre :



Je pris mon couteau et quelques vivres et j’entrepris un voyage dans l’espoir de trouver de la civilisation. Ne sachant pas où aller, j’ai marché ainsi durant 3 jours avant de découvrir un petit village. Tout m’était étranger, je voyais pour la première fois d’autres asmodiens.
Ne sachant pas comment agir avec eux, je restais sur mes gardes, ne sait-on jamais, peut-être n’aimaient-il pas les étrangers, bien qu’ils avaient l’air inoffensifs je ne pouvais faire confiance à qui que se soit. Je regardais, écoutais, j’essayais d’analyser leur comportement afin de mieux me fondre dans la masse.

La faim se faisais sentir, non loin de là je pouvais voir un marchand de nourriture, il y avais là des choses que je n’avais encore jamais vu. Mon regard s’attarda sur un étrange fruit. Je tendis la main pour m’emparer du fruit lorsque le marchand me parla :
- 50 Kinahs
- Pardon ?
- Ce fruit, vous le voulez ou pas ?
- Et bien, je…
- Alors dans ce cas ça vous fera 50 Kinahs
- Mais je n’ai pas d’argent, j’arrive à peine en…
Il me repris le fruit des mains
- Pas d’argent, pas de nourriture, fichez moi le camp de mon étalage si vous n’êtes pas là pour acheter, vous faites fuir mes clients mendiante.

Pourquoi tant de méchanceté ? Qu’avais-je donc fait ?
Les villageois me regardaient tous avec dégouts et mépris. Une mendiante…étais-ce ce que j’étais ? Ces horribles personnes ne se fiez qu’à mon apparence sans prendre la peine de me connaitre réellement. Faisant chemin arrière, je sortis du village avec mon ventre qui ne cessait de crier famine. Je m’arrêtai quelque instant le haut d’une colline, je pouvais apercevoir le petit village, moi qui avait fait tant d’effort pour le sortir de ma solitude, je me retrouvais rejetée de tous. Je pris le temps d’inspecter mes vêtements, il était clair que mon apparence ne devait m’aider guère à me faire des amis. Il me fallait trouver de nouveaux vêtements et de la nourriture. Ce que j’allais faire ne m’enchantée pas forcément, mais il fallait que je le fasse, c’était là pour moi la meilleure des solutions envisageable, je ne pouvais faire chemin arrière et retourner m’isoler dans la maison où j’avais passé mon enfance. Ma décision était prise, j’allais attendre la tombée de la nuit et je profiterais du sommeil des villageois pour m’infiltrer dans l’une de leur maison et trouver de quoi me nourrir.

Le soleil couché, je me rendis donc comme prévu au village qui n’était pas très loin. Tout y était très calme, ils devaient certainement tous dormir. Je repérai une maison légèrement isolée des autres, se serait dans celle-ci que je tenterais de m’infiltrer. Mais il restait à savoir comment, la porte était certainement fermée à clef et les fenêtres étaient également toutes fermées. Je pouvais briser une vitre mais le propriétaire risquerait de se réveiller. Tant pis, il fallait que je le fasse et si il se réveil, je pourrais toujours fuir ou me cacher. Je fis le tour de la maison, un balai été posé contre le mur, je le pris et d’un coup sec je brisa la fenêtre se situant à l’arrière de la maison. Je jetta un coup d’œil rapide autour de moi, je n’y vis personne, ni lumière. Retirant les morceaux de verres cassés afin de ne pas me blesser, j’entrais dans la demeure. La lumière de la lune passant par la fenêtre me permettait d’entre voir la pièce. Une corbeille de fuit était posée sur la table, je me dirigeais vers elle lorsque :
- Qui va là ?
Cette voix, je la reconnaissais, c’était celle du marchand qui m’avais humilié quelques heures plus tôt. Je n’eut pas le temps de fui qu’il était déjà là, devant moi, une orbe de lumière dans la main lui permettait de voir.
- Encore vous ! Vous osez vous introduire chez moi pour me voler, vermine, je ne vous laisserais pas partir si facilement.
Il empoigna un objet que je n’arrivais pas à distinguer, si je voulais m’en sortir, il n’y avais plus d’alternative, je devais me débarrasser de lui. Sans réfléchir, je sortis mon couteau, je n’eut aucun mal à misérable marchand, je lui planta mon couteau dans la poitrine et il succomba bien vite à sa blessure. J’étais là, à le regarder mourir et étonnamment, j’ai pris plaisir à le tuer après ce qu’il m’est humilié, vengeance était faite. Je pris le temps de faire le tour de la maison afin de récupérer quelques objets de valeur tels que des bijoux. Je pris également de la nourriture et je partie vite très loin de se village.

Mon errance commença, je tué chaque soir afin de mieux dépouiller mes victimes. Je revendais les objets précieux volé afin de remplacer mes haillons par des vêtements de cuir, résistant et me laissant une grande liberté de mouvement.
Je me fis rapidement repérer par une horde de bandits qui me recrutèrent dans leurs rangs.
Durant 2 années j’ai travaillé en tant qu’assassin, tuant des inconnus sans me poser de question, il fallait les tuer, alors je le faisais, peu m’importais de savoir pourquoi il fallait le faire ni même de savoir si ces personnes méritaient réellement de mourir.
Puis un jour, je ne pus accomplir une mission, il fallait détruire une famille complète. Arrivais sur place, je vis deux enfants. Aussi sombre que je l’étais, je ne pus me résigner à les tuer, ni eux, ni leurs famille et pourtant, si je ne le faisais pas, quelqu’un d’autre viendrait le faire à ma place. Je fit une chose que je n’avais encore jamais faite, je les ai aidé à s’enfuir, je l’ai ai protégé au péril de ma vie. Aujourd’hui encore je garde un œil sur eux afin de garantir leur protection.

Cela fait maintenant 1 an que j’ai cessée mes sombres activités, mais ma nature reste obscure et je ne fais confiance à personne.