[BackGroung Olinde] Malédiction d'Aion;

Haut dans la voute étoilée, la grande lune déchirée d'Atréia scintillait de milles feux, éclairait une silhouette, allongée et ronflante, au sommet de la montagne veillant sur le paisible village d'Akarios, malgrés les nuages commençant à se regrouper, annonçant une pluie titanesque. Cette homme qui y dormait, s'apprettait à cauchemarder.

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Il fut un agréable matin de printemps, où l'hatmosphère se montrait douce, accompagnée d'une légère brise ainsi que des éclats du soleil. Au dessus de ma tête flottait Asmodée, partit du monde figée dans les ténèbres depuis fort longtemps, reliée à notre radieuse et accueuillante Elyséa par Aion, père de toute chose, veillant sur nous autres humains, malgrés qu'il fut sectionner par les Balaurs lors de la Guerre du Millénaire - d'aprés les livres d'histoire.

Profitant de cette agréable matiné, je m'en alla marcher au bord d'un grand lac, seul, comme je l'ai toujours été. Le lac était entouré de vieux sauls pleureurs, créant de leurs longues branches tombantes, de petits abris d'ombre. Traversant l'immense surface d'eau, un pont permettait aux prommeneurs de traverser le lac, fait de planches épaisses et solides, placées ici depuis plusiers dizaines d'années.

A ma grande surprise, je ne fut guère le seul à profiter des rayons matinaux du soleil; elle se trouvait devant moi, celle qui sera l'amour de ma vie, admirant le reflet d'un visage pur et innocent dans l'eau du lac, penchée sur la rambarde du pont. A ce moment précis, je me sentis comme aspiré dans un nouvel univers, entierement fait de bonheur, de gaieté, de joie; un univers merveilleux auquel jamais auparavant je n'aurai cru l'existence possible.

Immobile sur mes deux jambes, le coeur battant et le visage rouge comme une méla mur, je m'aperçus qu'elle me jeta un vif coup d'oeil, souriante à souhait, avant de marcher en ma direction, quittant le pont pour me rejoindre à l'ombre de l'un des nombreux sauls pleureurs alentours. Son regard parlait pour elle. Ses grands yeux bleus, comme illuminés par des centaines de petites étoiles, me firent comprendre la magie de l'instant. Elle attrapa alors ma main, puis m'emmena sur le pont.

Elle me caressa les joues, puis prit l'initiative de m'embasser: ce fut probablement le meilleur jour de toute mon existence. Mon premier baisé ce fit sur un pont, au dessus d'un lac dans lequel nos reflets nous immitèrent, le bruit du vent s'emmellant dans les nombreux feuillages des sauls, donnant l'impression que ces derniers nous souhaitaient une belle et bonne vie digne d'un rêve idyllique.

Ainsi commença le bonheur qui, 14 ans plus tard, fut réduit en cendre.

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Aujourd'hui, le ciel se montrait clément, laissant les rayons de l'astre diurne, suivit de prés par de petits cuicui de moineaux. Notre fille va souffler ses 8 bougies aujourd'hui, aussi dois-je aller en ville m'occuper des cadeaux, du gateau et de tout ce qui va de pair avec une fête d'anniversaire.
Sautillant d'impatience, elle me tendit le front pour que je l'y embrasse avant de m'en aller, ma tendre compagne me réclamant également un baiser avant de filer au village le plus proche, la maison étant isolée.
C'est là la dernierre vision joyeuse que j'aurai de ma petite famille.

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Cela faisait maintenant deux bonnes heures que je parcourais les boutiques, à la recherche de cadeaux. Soudainement, des villageois commencèrent à crier au feu; au loin, une maison brûlait. Ma maison bûlait.

J'étais là, devant ce qu'il restait de ce lieu ou j'ai passé de nombreuses années de bonheur avec ma femme, ma fille. Elles étaient dans la maison quand je suis arrivé, mortes a cause des fumées et non pas des flammes.

Il s'est mit à pleuvoir soudainement. J'enterrais donc les corps sans vie de mon épouce, ainsi que celui de notre progéniture, aprés plusieurs heures à pleurer et à me lamenter. Pourquoi Aion m'a tout donné pour finalement tout me reprendre ? Et comme si cela ne suffisait pas, il me donna des ailes. Et l'immortalité.

Je suis maudit, à soufrir de la perte des deux seules personnes au monde que j'aurai aimé dans ma misérable vie et qui m'auront aimés en retour, jusqu'à la fin.

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Le tonnerre se mit à gronder, les nuages cachant la lune et crachant une pluie abondante.
Mes yeux s'ouvrirent brutalement, imbibés de larmes et de sang; mes ailes se déployèrent, puis je me mis à crier, à hurler, à maudire Aion lui même pour avoir détruit ma vie en me privant définitivement de ma famille. Une éternité de torture.


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Pendant tant de temps, d'années, ou même de siècles -le daevas ne comptant plus les jours qui défilent-, l'élu maudit d'Aion contemplait Asmodée, songeant à quoi ressemblerait le monde si la grande tour ne serait pas brisée. Jusqu'à ce qu'il fit la connaissance de Kris Eidan ...