Depuis mon arrivée à Orséis, bien des choses ont changée…j’ai changée. Grâce aux personnes qui m’entourent, je connais à présent ma plus grande peur, à moi d’en faire une alliée, une force.
Malheureusement, cela ne me suffit pas à oublier….ou plutôt…à l’oublier. Cet homme qui a fait de mon enfance un enfer, cet homme qui ne m’a appris qu’à haïr sans jamais m’apprendre l’amour. J’ai beau tenté d’ouvrir mon cœur aux autres, j’ai pourtant l’impression que personne ne pourra calmer entièrement ma rage, mon désir de vengeance et si fort qu’il continue de me consumer à petit feu. Il faut qu’en j’en finisse, que je me débarrasse de cet être ignoble, que je brise mes chaines et pour cela, il devra périr.
Je me souvenais d’un journal que mon père tenais, bien sur il l’écrivait en élysén mais par chance, il m’avait enseigné cette langue, bien que jusqu’à lors cela s’est avéré inutile, j’allais peut-être enfin trouver un sens à cet apprentissage. Je décidais donc de me rendre dans ma maison d’enfance afin d’y trouver ce journal. J’espérais y découvrir des choses telles que le lieu où il a vécut avant de venir en Asmodée ou alors son obélisque de rattachement. Par la même occasion, j’en profiterais pour récupérer la guitare de ma mère, je me souvenais aimer en jouer étant plus jeune.
Mon Erren me proposa de m’accompagner. Je ne pût qu’accepter, retourner dans cette maison risquait de réveiller de mauvais souvenirs et son soutiens pourrait m’être utile, il a beau être insolant, je dois avouer que sa joie de vivre est très agréable, j’ai même l’impression que ça m’apaise.
Nous nous sommes donné rendez-vous près du transporteur de la forteresse de Morheim puis nous avons continué le chemin à pieds jusqu’à la maison.
Une fois devant, je sens un étrange sentiment m’envahir, est-ce la peur ? La tristesse ? Un peu les deux je dirais.
Après quelques instant passaient à l’extérieur, je pris une profonde respiration, courage, nous n’en aurons pas pour longtemps. Nous avancions doucement vers la maison, mon cœur s’emballait. Une fois à l’intérieur, tout était si…différents. Des pillards avaient dût passer par là, il ne rester rien à par des décombres et deux tapis sur le sol.
À cet instant, la peine m’envahit, la guitare de ma mère avait été volée avec le reste, l’une des choses qui comptait le plus pour moi. Je m’en suis voulut de ne pas l’avoir emporté autre fois. Je sais qu’à l’époque je ne pouvais la transporter durant mon voyage, mais savoir que plus jamais je ne pourrais la toucher était difficile. Ce n’était pas une simple guitare pour moi, c’était avant tout celle de ma mère, la seule chose qui me restait d’elle, la seule chose qui me rattachée à elle.
Il fallait à présent chercher le journal dans les décombres, je doute qu’un journal écris en élyséen ai pu intéresser des pillards. Nous nous mettions à sa recherche, fouillant ce qu’il restait de la maison. Alors que je commençais à désespérer, Lakhsry m’y la main sur un vieux livre. Il me l’apporta.
Je le pris et l’ouvrant je reconnus bien vite l’écriture élyséenne de mon père. Bien qu’il ne soit plus en très bon état et que certaines pages soient brûlées, je garde espoir, avec un peu de chance j’y trouverais des informations pouvant m’aider à le retrouver. Il me faudra tout de même un peu de temps afin de pouvoir déchiffrer, cela fait bien longtemps que je n’ai pas lus de l’élyséen.
Avant de repartir, Lakhsry me laissa un peu seule dans la maison, j’avais besoin d’y faire mon dernier adieu, je ne remettrais certainement plus les pieds ici, je n’avais plus rien à y faire de toute façon.
Je regardais tout autour de moi, j'essayai d’y trouver de bons moments passés mais chaque souvenir qui hantais cette maison n’était que malheur et souffrance. En quittant ce lieu, je faisais comme un adieu à mon enfance, sans pour autant perdre l’idée de le tuer. Je me dirigeais vers la porte, un dernier coup d’œil passé par-dessus l’épaule, puis je sortis.
Alors que je m’apprêtais à descendre les marches qui reliaient le sentier à la maison, Lakhsry m’interpella.
Retournant auprès de lui, il sortit sa guitare de son cube et me la tendis :
- Tiens, prends-la
Il était là, devant moi, m’offrant sa guitare, un cadeau…encore une chose nouvelle pour moi. Je ne peux décrire ce que je ressentis à cet instant, les mots ne serais sans doute pas suffisamment fort, pour lui, c’était peut-être juste une guitare, et pour moi c’était sa guitare. M’en emparant, je me promis d’en prendre le plus grand soin, cette guitare, je l’aimerais autant que j’aimais celle de ma mère.