Lak m'avait demandé de le rejoindre devant le portail du studio. J'ignorais la raison pour laquelle il désirait me voir ici mais j'avais très envie d'être près de lui alors, je n'ai rien demandé.
Il faisait nuit et les nuages recouvraient le ciel. J'attendais devant le portail lorsque je le vi arriver.
Lak : Bonjour ma belle
Fea : Bonjour Lak
Lak : Woh tu es ravissante
Fea : oh...hem...merci
Ses propos me mettaient encore mal à l'aise comme toujours, j'ai beaucoup de mal a accepter les compliments faisant atrait à mon physique. Je me dis qu'il faudrait peut-être m'y habituer et pourtant, chaque compliment de ce type me perturbe.
il me prit par la main et me demanda de la suivre. J'aime être avec lui, près de lui, je profitais de chaque instant de cette promenade.
En chemin, il m'expliqua qu'il m'emmenait dans un lieu très important pour lui. Où comptait-il m'emmener dans Pernon ? Il n'y a pas grand chose ici à part des maisons. Je tentais de deviner ce qui pouvait être si important pour lui lorsqu'il s'arrêta.
Lak : voilà nous y sommes.
Nous étions devant un arbre, je tentais regarder autour de moi mais je ne comprenais pas.
Fea : et bien...c'est un joli arbre...hem...je...je suis sûre qu'il doit être encore plus beau de jour
Je trouvais mes paroles d'une profonde nullité mais je ne savais pas quoi dire d'autre, après tout, ce n'était qu'un arbre.
Lak : regarde sur le tronc
Je m'approchai donc de l'arbre et je vis, graver sur le tronc, un prénom, Kalen
Fea : Kalen ? qui est-ce ?
Lak : mon frère
je fus surprise d'entendre ces mots, j'ignorais qu'il avait un frère.
Lak : enfin...mon frère de cœur
L'émotion pouvait se lire sur son visage, il semblait triste mais je ne comprenait pas pourquoi.
Lak : je...je n'ai pas sût le sauver, il est mort à cause de moi.
Il se mit à me raconter ce qu'il s'était passé à cette époque, son enfance avec Giredas et Kalen et aussi la façon dont ce dernier c'est fait tuer par son propre père.
Je continuais d'écouter ce qu'il disait sans réellement savoir quoi faire, je n'ai jamais été très douée pour réconforter les autres mais j'avais de la peine de le voir ainsi, je me sentais si...impuissante.
Lak : il est enterré ici, cet arbre a poussé par la suite
Fea : quoi ? on est sur lui ?
L'idée de me trouver au dessus du corps du frère de Lak me donna des frissons et je fis quelques pas en arrière.
Lak : non, tu vois ces fleurs ?
Fea : oui
Lak : c'est là qu'il repose, les fleurs sont arrivée après aussi, j'ignore pourquoi mais j'ai l'impression qu'il m'entend.....Kalen, je te présente Fëa.
Je ne savais pas quoi répondre, devais-je parler à l'arbre comme s'il s'agissait d'une vraie personne ? Cette situation était quelque peu perturbante.
Fea : tu...tu crois que cet arbre serait ton frère ? Lak...j'ignore si cela est possible...peut-être que tu aimerais qu'il soit lui juste parce qu'il te manque
Lak : non, je sais qu'il est mort et cet arbre ne le remplacera pas
Le ciel s'obscurcit et la pluie commençait a tomber.
Lak : Kalen...c'est toi ? .....tu pleure ?
Il se remis à se lamenter sur le passé, ses yeux étaient rempli de larmes, je déteste le voir ainsi, le voir souffrir est atroce, je ressent comme une déchirure au fond de moi. Je m'avançais vers lui et lui pris la main.
Fea : Lak...ce n'est pas de ta faute
Lak : c'est moi qui aurait dû me prendre les coups, j'aurais supporté, il était plus fragile, je n'ai pas su le protéger
Fea : ce n'est pas toi qui l'a tué, tu ne pouvais pas le sauver, parfois nous ne pouvons pas lutter contre le destin
Lak : mais j'aurais dû le protéger, j'aurais dû le sauver, il n'arrêtait pas de m'appeler
Fea : Lak...si il te considéré comme ton frère, si il t'aimait alors il savait que tu n'y étais pour rien, c'est son père le véritable responsable pas toi.
Mais...je te comprends...tu rejette la responsabilité sur toi tout comme je me sens responsable de la mort de ma mère.
Le soleil se levé, mes vêtements commençaient à être trempé et je grelottais, j'avais froid mais je ne voulais pas lui dire, je souhaitais qu'il reste ici aussi longtemps qu'il le désirait.
Lak : bien, on devrait rentrer chez nous.
Peut-être avait-il remarqué mes tremblements, il ouvrit un portail et nous quittâmes Kalen.
Je ne sais pas vraiment si cet arbre est réellement Kalen mais Lak y tient beaucoup alors juste pour ça, cet arbre comptera pour moi.